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Avis de tempête entre Nicolas Hulot et les écologistes

Le ministre a annoncé que la réduction de la part du nucléaire dans l’énergie française serait repoussée.

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Publié le 09 novembre 2017 à 11h37, modifié le 09 novembre 2017 à 19h03

Temps de Lecture 5 min.

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Nicolas Hulot à l’Elysée, le 7 novembre.

Serait-ce le divorce entre Nicolas Hulot et les associations de défense de l’environnement ? En titrant son communiqué de presse « Incompréhension de la FNH face au recul de Nicolas Hulot sur la réduction de la part du nucléaire dans notre énergie », la Fondation pour la nature et l’homme, pour la première fois, cible directement celui qui fut son créateur et président avant de devenir le ministre de la transition écologique et solidaire d’Emmanuel Macron.

Auparavant, sur le CETA – l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada – ou encore les perturbateurs endocriniens, l’ONG, très critique, avait attaqué le gouvernement ou le chef de l’Etat. Mais jamais Nicolas Hulot. Est-ce un pas qui, de déception en désillusion, amènerait la FNH et les organisations à rompre avec leur ancien champion ?

Pas encore, corrige Audrey Pulvar, la présidente de la FNH : « Nous ne sommes pas dans une démarche de tir aux pigeons, nous avons tous intérêt à ce que ce soit lui qui soit là, dans un gouvernement dirigé par Edouard Philippe et sous la présidence d’Emmanuel Macron. Le plus longtemps il restera, le mieux ce sera. »

Mais une fois ce préalable réaffirmé, pour les ONG qui avaient accueilli la nomination de Nicolas Hulot à l’Hôtel de Roquelaure avec espoir et satisfaction, la pilule est plutôt dure à avaler. Personne, surtout, ne semble comprendre ce qui l’a poussé à annoncer, mardi 7 novembre, l’abandon de l’objectif 2025 pour la réduction de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique français, inscrit dans la loi de transition énergétique votée en 2015.

« Business as usual »

Pour justifier ce recul, le ministre – qui aurait été poussé, selon certaines sources, par Matignon à faire lui-même cette annonce – a utilisé l’argument du « réalisme » et des « engagements climatiques ». Selon lui, la France, en retard sur les renouvelables, aurait dû recourir davantage aux énergies fossiles pour contrebalancer la fermeture d’un trop grand nombre de réacteurs nucléaires, ce qui aurait nui aux objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Vouloir absolument, au nom du pragmatisme, réviser les objectifs à la baisse, c’est entrer dans le jeu des climatosceptiques et des partisans du “business as usual”, de ceux qui ne veulent rien changer, juge Audrey Pulvar. Je ne vois plus la vision radicale de son ambition à vouloir transformer la société de façon vertueuse. »

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