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Voiture électrique : objectif 600 000 autos et 100 000 bornes

Mer 23/05/2018   —   On attend les détails.
La filière automobile française, avec Luc Chatel, Bruno Le Maire, Nicolas Hulot Carlos Ghosn et Carlos TavaresC'était une belle réunion ! Sous la direction de Luc Chatel, président de la plateforme qui représente l'industrie automobile, le gouvernement et les plus grands patrons français se sont retrouvés. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, Elizabeth Borne, ministre des transports, Carlos Ghosn, patron de Renault, Carlos Tavares, patron de PSA, Jacques Aschenbroich, patron de Valeo, ils étaient réunis pour ratifier un nouveau contrat stratégique, pour la voiture électrique, l'emploi et la compétitivité de la France devant l'arrivée des nouvelles technologies.

La voiture électrique était au centre du débat, avec l'objectif déclaré de porter les ventes dans l'hexagone à 150 000 unités en 2022 (VP & VU). Par rapport aux 31 000 vendues l'année dernière, la progression serait donc énorme. + de 400 % ! L'objectif est le même pour les bornes de recharge. Faire grimper leur nombre à un peu plus de 22 000 fin 2017 à 100 000 en 2022. L'idée est qu'il y ait d'ici 2022, 600 000 voitures électriques en circulation, et 400 000 hybrides rechargeables, d'où 100 000 bornes, une pour 10 voitures.

Dans ce but, Bercy s'engage à maintenir le bonus pour voiture électrique à un niveau élevé. Non encore précisé, mais on rappelle qu'il est aujourd'hui de 6000 €. Ce qui sous entendrait de faire exploser les malus, si l'état devait verser 150 000 fois 6000 €... Le gouvernement s'engage aussi à simplifier le droit à la borne dans les copropriétés, et c'est vrai que là, plus de volontarisme serait le bienvenu pour contrer les résistances, et aussi à abaisser les frais de raccordement au réseau électrique. Mais là, on ne sait pas trop ce que l'état peut faire. Sauf à forfaitiser le coût de raccordement, tout dépend de l'emplacement.

Le gouvernement prévoit aussi des fonds pour le véhicule autonome, le reclassement/formation des personnes qui travaillent aujourd'hui dans la filière diesel, et dans la recherche sur les batteries solides. Mais il reste qu'il est dommage que sur le sujet des bornes de recharge, le gouvernement et la filière prolongent le choix de la quantité sur la qualité. Parce qu'à chaque fois qu'un journaliste teste les infrastructures, l'expérience est négative (exemple de 01net). S'il n'y avait que 5000 bornes rapides, qui marchent (!), avec un paiement en espèces ou carte de crédit, sans aucune formalité initiale, ce serait probablement préférable...


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; politique-transport_France ; voiture-electrique