CONSOMMATION Une supérette qui vend des produits aux dates dépassées

Marion BALLET - 25 mars 2013 à 11:06 | mis à jour le 03 juin 2013 à 16:34 - Temps de lecture :
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Amandine Salvador et Jean-Marc Terragno ouvrent mercredi “Destock Prim”. Leur enseigne vendra entre autres des produits dont la date est dépassée mais qui sont bien évidemment consommables. Photos LE DL / Angélique SUREL
Amandine Salvador et Jean-Marc Terragno ouvrent mercredi “Destock Prim”. Leur enseigne vendra entre autres des produits dont la date est dépassée mais qui sont bien évidemment consommables. Photos LE DL / Angélique SUREL

Nous sommes nombreux, en ouvrant nos placards, à nous apercevoir que la date inscrite sur un paquet de biscuits, d’une boîte de conserve ou d’une bouteille de soda est passée. Alors dans le doute, on jette. Or, si le principe de précaution est louable pour certains produits comme la viande ou les laitages, il faut savoir que d’autres, dits “secs”, peuvent être consommés jusqu’à 10 ans après la date indiquée sur l’emballage !

De 50 à 70 % moins cher qu’en grande surface

C’est le message que veulent faire passer Amandine Salvador et Jean-Marc Terragno. Ces Carpentrassiens ouvrent mercredi 27 mars un “déstockage alimentaire”, comprenez une enseigne qui revend à prix cassés ces produits dont la date est dépassée, mais qui sont tout à fait consommables. « Le premier mois, je pense qu’il va falloir qu’on explique bien aux clients que non, ils ne tomberont pas malades s’ils boivent un soda de 2011 ou s’ils mangent une conserve de 2010. Ces produits ne sont pas périmés », explique la jeune femme.

Une fois les idées reçues cassées, il y a fort à parier que le concept trouve rapidement sa place. Car les produits vendus seront de -50 à -70 % moins chers qu’en grande surface. « Les grandes surfaces ne peuvent pas vendre des produits dont la date limite est dépassée. Souvent, elles font le tri avant que l’échéance n’arrive. Elles reversent ces produits aux associations telles que la Croix-Rouge, le Secours catholique, etc. Ensuite, lorsque la date est dépassée, nous rachetons ces produits à ces associations. »

Mais cette enseigne de déstockage alimentaire n’est pas pour autant un magasin social. « C’est ouvert à tout le monde. Il n’y a pas de quota, pas d’inscription. On viendra chez nous comme on va dans n’importe quelle grande surface », précise le couple.

Bientôt des fruits et des légumes

Dans les rayons d’Amandine et Jean-Marc, des produits dont la date est dépassée, mais pas que. « On vend aussi des produits qui ont été bannis des grandes surfaces à cause d’une erreur d’étiquetage, d’une palette défectueuse. Par exemple, si des madeleines sont un peu écrasées, les grandes surfaces ne les vendront pas. Nous, oui. »

Si mercredi les produits proposés seront essentiellement des produits d’entretien, de la droguerie, des bouteilles de jus de fruits, de sodas, de bières, de vin, et des conserves en tout genre, des viennoiseries et des surgelés, Jean-Marc Terragno proposera aussi, dans quelques mois des fruits et des légumes. « De producteurs locaux », précisent-ils.

“Destock Prim” ouvre mercredi 27 mars, au 1 899 chemin de Saint-Gens, à Carpentras. Ouvert du lundi au samedi de 9 à 12 heures et de 14 à 19 heures, et le dimanche de 9 à 12 h 30.