En vingt ans, le taux de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté, soit 1,25 dollar par jour, a diminué de moitié dans le monde (Voir la carte). Un progrès spectaculaire qui s’explique surtout par la formidable croissance économique de l’Asie, notamment de la Chine. Ailleurs, au Brésil par exemple (lire cet article), des programmes sociaux massifs ont permis à des millions de gens de sortir de la pauvreté et de ne plus souffrir de la faim.

Les articles suivants font partie d’un dossier spécial pauvreté dans notre hebdomadaire n°1210  – Il est disponible chez votre marchand de jounaux du 9 au 15 janvier  2014.

Element inconnu

ÉDITORIAL
Vaincre les Gorgones
Le Bangladesh tient-il sa revanche contre Henry Kissinger ? En 1971, le secrétaire d’Etat américain d’alors voyait dans le tout nouvel Etat, extrêmement pauvre et surpeuplé, “un cas économique désespéré, pour toujours”. De fait, le Bangladesh conservera des décennies durant le titre peu enviable de “plus pauvre pays du monde”, condamné à survivre grâce à la seule aide internationale. Et pourtant… Ces vingt dernières années – malgré ses violents soubresauts politiques, comme les récentes élections – le pays a réduit de moitié, de 60 à 30 %, le taux de sa population vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté. […] Lire la suite >>>

BRÉSIL

De l’aide pour vaincre la faim

MONDE

Pauvreté – Le tournant du millénaire

AFRIQUE

Richesse – Un partage inégal

CHINE

La grande migration des miséreux

INDONÉSIE

La solidarité contre le dénuement

FAIM
Le recul de l’extrême pauvreté est allé de pair avec celui de la faim. Le nombre de personnes sous-alimentées de manière chronique est passé de 23,2 % de la population mondiale en 1990-1992 à 14,9 % en 2010-2012, selon l’ONU, qui fait cette remarque : “La situation financière des familles pauvres a très certainement empiré dans de nombreux pays entre 2007 et 2009 à la suite de la crise des prix alimentaires et de la crise économique, et les progrès de la lutte contre la faim se sont ralentis de façon significative.”

MOINS DEDOLLARS
Si le taux d’extrême pauvreté (moins de 1,25 %) a fortement diminué ces vingt dernières années, il n’en reste pas moins que presque la moitié de la population mondiale, (43 % en 2010, dernier chiffre connu) est encore considérée comme pauvre, c’est-à-dire vivant avec moins de 2 dollars par jour. Un chiffre qui diminue globalement, lui aussi, puisqu’il était de 69,6 % en 1981.

CARTOGRAPHIE